Comment avoir de bonnes relations avec les autres (Christian Zaczyk)
Aujourd’hui je te propose d’explorer un livre : Comment avoir de bonnes relations avec les autres de Christian Zaczyk. C’est un ouvrage généraliste qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur les relations humaines, qui donne des pistes de compréhension de ce qui entre en jeu lors des interactions difficiles et des conflits. Le livre propose aussi des conseils, techniques de communication et exercices qu’il est possible de mettre en place pour résoudre un conflit et avoir de meilleurs relations avec les autres.
A suivre ...
L’auteur
Christian Zaczyk est médecin psychiatre qui exerce à Paris. D’après son site, Docteur Z, il pratique différentes approches de la psychothérapie. Il est auteur de deux ouvrages disponibles sur Amazon : L’agressivité au quotidien et Comment avoir de bonnes relations avec les autres.
Le livre
La structure du livre
Le livre est structuré en deux parties.
La première (en trois chapitres) propose au lecteur d’analyser ses propres comportements et son profil de personnalité. Un test permet de l’évaluer. Tout en précisant que personne n’est juste un seul profil. Celui-ci peut changer selon le moment, le contexte et la personne à qui on s’adresse. Le troisième chapitre permet d’observer son propre comportement et ses émotions.
La deuxième partie (en 5 chapitres) offre des explications poussées selon les situations. Ainsi que des techniques concrètes à appliquer avant, pendant et après les communications difficiles.
Ce qu’il faut retenir
La liste qui suit résume les points qui m’ont paru les plus importants (et tels que je les ai compris). Ceux qui m’ont donné des pistes de reflexion pour y voir plus clair dans le vaste océan des relations humaines.
Comme le montre l’introduction du livre, qui dit « relation avec les autres » dit aussi « difficultés relationnelles ». Elles sont inévitables et naturelles. Voici donc quelques éléments à avoir à l’esprit, en particulier quand on cherche à résoudre un conflit. En effet, avant d’appliquer des techniques pour améliorer ses relations, il me semble essentiel de comprendre pourquoi les choses peuvent déraper.
Les paramètres
Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu dans un conflit et qui influencent sa continuation ou sa résolution. Le contexte de la situation (en présence de qui, état de fatigue, …). Son histoire personnelle et celle de l’autre, la personnalité, le style relationnel, l’attitude. Il est nécessaire d’en prendre conscience.
Malheureusement, au beau milieu d’un conflit, on a tendance à oublier tout cela. On est parfaitement concentré sur son propre ressenti, le message qu’on veut faire passer, et le fait qu’il soit entendu ou non.
Langage analogique et langage digital
Lorsqu’on communique, il semblerait que l’on utilise en réalité deux sortes de langage, le langage verbal; les mots (digital), et le langage non verbal; les gestes, le ton de la voix, l’expression du visage (analogique). Non seulement on se baserait bien plus sur le langage analogique pour interpréter une situation, plus que les mots, mais en plus ce langage peut être ambigu. Quelqu’un qui fait une moue peut être en désaccord avec moi tout comme être en pleine concentration …
Les interprétations
« Mon amie ne m’a toujours pas rappelé(e), c’est sûr, elle m’en veut ».
C’est une possibilité, mais est-ce vraiment une certitude ? Nos hypothèses ont tendance à devenir des preuves. Nous ne voyons ensuite que des éléments qui viennent renforcer notre certitude.
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Les pensées automatiques, les croyances et les déclics
Trois systèmes qui vivent bien souvent en dehors de notre conscience. Ils sont formés le long de nos expériences, et se manifestent par des pensées du type « je suis stupide / lente / pas assez comme-ci ou comme-ça / … », ou bien « chacun sa pomme », ou encore « c’est injuste, ça ne devrait pas être comme ça ».
Elles apparaissent en une fraction de seconde, établissent une humeur, et colorent l’échange avec un ton.
Les idées reçues
Il y a, dans « l’inconscient collectif », des croyances qui ne sont pas constructives lorsqu’on cherche à résoudre un conflit.
Par exemple, « il faut laisser sortir la colère ». Pourtant, on ressent souvent un sentiment de malaise après avoir laissé éclater sa colère.
Une autre idée reçue « il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds » risque de nous enfermer dans un monologue intérieur qui consisterait à ruminer l’impression d’irrespect ressentie.
Ou encore la croyance qui consiste à dire « si on a dit ça sur le coup de l’émotion, cela signifie qu’on le pense vraiment ». Or l’auteur nous dit que souvent, les mots qui sont utilisés lors d’un conflit servent plus à exprimer une émotion, à la « décharger », qu’à communiquer une réelle information.
Confondre la personne et le comportement
« Tu es complètement égoïste. » Malheureusement, lors d’un conflit, on a tendance à faire une attaque personnelle, ce qui fait que le conflit escalade.
Il vaut mieux s’en tenir à la situation et au problème concret qui l’a créée.
L’anticipation et la peur des conflits
Le fait d’avoir peur d’un conflit est souvent dû au fait de l’anticipation qu’on en fait. On imagine le scénario catastrophe et on se bloque complètement.
La colère
C’est une émotion réellement puissante qui peut nous couper de la réalité de la situation. Elle empêche notre capacité naturelle de raisonner. Et, on s’en rend compte seulement par la suite, elle nous donne une sensation de perte totale de contrôle. Comment donc faire pour ne pas être en colère pendant un conflit ?
S’il y a une seule phrase du livre que je souhaite retenir, c’est celle-ci : « N’oubliez pas, si vous êtes en colère, l’objectif est d’atteindre la neutralité, pas le bien-être ». C’est décomplexant, non ? Pas besoin de faire bonne figure et d’afficher un sourire. Objectif : être neutre !
Points forts
J’ai beaucoup apprécié les nombreux conseils donnés dans les situations concrètes proposées. Il y a beaucoup de techniques qu’on peut essayer, si on arrive à s’en souvenir lors d’un conflit, ce qui n’est pas chose simple !
Mais on peut s’entraîner, se préparer à bien réagir lors de ces conflits. Notamment grâce à des techniques de relaxation et de respiration comme la relaxation progressive de Jacobson, ou la cohérence cardiaque.
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Points faibles
Il y a quelques passages qui sont abordés un peu trop superficiellement, et que je n’ai pas bien compris. Par exemple, lorsque l’auteur parle des images mentales que nous avons d’une situation qu’on anticipe, il propose d’essayer de passer l’image à l’envers, ou à reculons. Je n’ai pas bien réussi à visualiser la technique. Elle aurait mérité un exemple, une mise en application.
On se demande aussi parfois si les situations proposées sont réelles ou imaginaires. Le problème des situations imaginaires est qu’elles ont un caractère un peu artificiel. J’aurais apprécié de découvrir une situation vécue, et de pouvoir suivre le conflit du début à la fin, en comprenant les paramètres (personnes, profils cognitifs, contexte, …), la raison de la situation problème. Et de voir comment les personnes ont réussi à désamorcer la situation.
Il y a aussi deux notions qui ont été abordées trop brièvement : la notion de rancune et celle du sentiment de trahison. Elles sont été survolées et je suis un peu restée sur ma faim !
Et toi ? As-tu lu ce livre ? Dis-nous ce que tu en penses dans les commentaires …
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